CF 167 (janvier 1998)

Aux Assises européennes des musiques et des danses traditionnelles

du 31 octobre au 2 novembre 1997

LA BELGIQUE Y ETAIT

Les musiques et les danses traditionnelles sont, dans la construction de l'Union Européenne, la garantie de l'identité de chaque région. Langage artistique universel par excellence, elles permettent à "l'homme danseur et musicien" que nous sommes tous, plus ou moins consciemment, de s'épanouir dans la diversité de ses identités .Pour concrétiser l'un des objectifs du Traité sur l'Union Européenne (Art. 128 sur le Culture), à savoir, contribuer à "l'épanouissement des Etats membres dans le respect de leur diversité nationale et régionale, tout en mettant en évidence l'héritage culturel commun" mais aussi, et surtout pour lancer un appel aux institutions, des Assises européennes se tenaient pour la première fois à Perpignan à l'initiative de la FAMDT*. Une grosse majorité des pays d'Europe y étaient représentés. Pour la Belgique y figuraient Hubert BOONE ( Musée instrumental de Bruxelles et Commission Royale belge de Folklore) et Jacqueline et Walter LENDERS (Fédération des groupes folkloriques wallons et Conseil supérieur des Arts et Traditions populaires et du Folklore).

Cette réunion s'était donné pour but

LE CONSTAT

En tant que participant et observateur curieux, j'ai d'abord été étonné voire stupéfait de constater l'existence de nombreuses structures mises en place par nos amis musiciens et danseurs des associations de nombreux pays d'Europe. Un sentiment de grand dénuement fut le mien en comparant cette organisation avec la nôtre en Wallonie et en Flandre où nous pratiquons la danse et la musique de nos régions sans concertation mutuelle et sans la moindre mise en commun des recherches, du répertoire des musiques chantées ou dansées.

NOUS LES ACTEURS

Depuis la mise sur pied des stages de l'Académie d'été de Neufchâteau, des formations à Borzée et de la pénétration des musiques traditionnelles dans certaines académies du pays, une certaine conscience s'est éveillée quant à l'utilité et la nécessité de rendre aux gens d'une région leur musique de tradition (chant, musique et danse) Je propose que l'on se fixe, ensemble, des objectifs pour qu'une nouvelle dynamique musicale voie le jour.

•   Le patrimoine (carnets, partitions, livres) doit se trouver à la portée de tous. Relevons ici le fameux travail d'Albert Rochus qui sera bientôt le gérant d'un bon millier de partitions musicales de nos régions. Consultez-le ! *

•   Le développement de ce patrimoine ne peut être envisagé qu'en mouvement et en évolution permanente. Nous les musiciens et danseurs sommes les premiers à pouvoir lui redonner la vie et à retrouver par là-même une liberté d'expression. Musiques de "chez nous" bien-sûr, mais dont l'esthétique est comparable aux quatre coins du monde. La pratique du chant, de la musique et de la danse nous appartient en tant qu'utilisateurs d'aujourdui.

ET MAINTENANT

Je proposerai trois types d'action:

1. faire appel au maximum au Centre d'information et de documentation pour être en possession d'un répertoire musical adapté à votre instrumentation et à vos besoins.( Le bal, le spectacle, le concert)

2. faire, dans un avenir très proche, un état des lieux en sollicitant personnellement les musiciens et les danseurs soucieux de diffuser ces répertoires et aptes à assurer la formation d'autres danseurs et musiciens.

3. provoquer des rencontres de musiciens autour d'un répertoire. Ni enseignement ni stage mais une mise en commun et ...le plaisir de jouer ensemble.

Nous parlerons lors d'un prochain rendez-vous du rôle et des devoirs des pouvoirs publics, Communes, Régions, Communauté française.

    Walter LENDERS *"Centre d'information et de documentation." Tél.: 019 56 71 52

* FAMDT Fédération des Associations de Musiques et Danses Traditionnelles.