Interview exclusive réalisée à chaud à l'issue de leur prestation à l'ANCIENNE BELGIQUE ce dimanche 30 janvier 2000. Voici deux stars de l'accordéon diatonique !
Pierre Depret
PD : Votre impression après votre prestation de ce soir ?
DL : nous avons très bien sonné ensemble et c'était un très chouette moment musical ; bonne sonorisation ; le public (environ 250 personnes dans le studio, plein à craquer) était enthousiaste, très à l'écoute ; nous avons reçu beaucoup d'échos sympathiques (et NDLR : nous confirmons les encouragements de nombreuses admiratrices car nous avons été interrompus dans l'interview à de multiples reprises).
WC : nous sommes très contents de ce duo, bien qu'un peu impressionnés et nerveux au départ ; ce qui est amusant dans notre duo, c'est qu'il est vraiment bilingue ; ici au festival WINTERFOLK, il n'y a pas assez de francophones ; nous sommes de la deuxième génération du folk, et ce qui est formidable, c'est qu'on voit déjà venir la troisième génération, je suis très impressionné.
PD : Comment avez-vous chacun commencé à jouer le diatonique et qui ont été vos modèles ?
WC : avec Irina SAROLEA en 1993 à GOOIK
DL : avec Marianne UYLENBROEK en 1987 ; nos inspirateurs ont été Geert VAN DEN ELSACKER, Andy CUTTING, Bruno LETRON, Jean-Pierre YVERT, Serge DESAUNAY, un peu Robert PIGNOL, et bien sûr aussi Marc PERRONE
PD : Votre répertoire en duo et votre style ?
DL : beaucoup de folk européen mélangé et des compositions, qui représentent maintenant près des trois quarts de notre répertoire ; nous jouons 5-6 fois par an ensemble ; notre duo n'a pas encore de nom mais on cherche. Nous aimons jouer en acoustique, avec "force et puissance retenue, libérée parfois". Nous pensons qu'il n'y a pas de limite à l'accordéon diatonique, il faut maîtriser le jeu pour en oublier les contraintes.
PD : Vous êtes chacun professionnel de l'accordéon diatonique : comment en vivez-vous ?
DL : je joue dans plusieurs formations dont PANTA RHEI, TRIO TRAD, j'accompagne MARKA, RAFFI. Je donne entre autres des cours à la Tentation et aussi à BUZENOL (un dimanche par mois). Je suis 6 heures par jour derrière mon diatonique et j'apprends tous mes morceaux par coeur, ce qui me prend beaucoup de temps ; sur mon trois rangées dix-huit basses, je reste fâché avec le mi bémol, la seule note non tirée.
WC : avec AMBROZIJN, nous jouons très souvent (nous préparons un nouveau CD pour avril 2000) ; je donne aussi des cours hebdomadaires à GAND pour une douzaine d'élèves.
PD : Comment vous êtes vous rencontrés ?
DL : Lors d'un stage à BELSELE au café `t EINDE, en mangeant et en jouant ensemble.
PD : Que recommandez-vous aux diatonistes débutants ?
DL : Apprenez lentement vos morceaux, travaillez au moins une demi-heure.
PD : Pourquoi jouez-vous à l'envers :?
DL,WC:???
PD : Et vos projets ?
DL : partir aller jouer plus loin, élargir le répertoire, ouvrir notre duo à un percussioniste ou un contrebassiste.