Fous de Folk est, comme le laisse entendre son nom, une émission consacrée aux musiques folk présentée depuis
1982 par Yves Manai. Assisté de Valérie Thomassin à la technique et d’une équipe de chroniqueurs et de correspondants, Yves propose en direct chaque dimanche de 19h00 à 21h00 l’actualité discographique folk. L’émission est diffusée actuellement sur les ondes de Radio Jerico, à Metz et en Moselle, sur le site internet de la station et sur celui de l’émission. Il est ensuite possible de réécouter Fous de Folk sur ce dernier site dans la semaine qui suit.

Yves a découvert le bal folk avec le Groupe Sans Gain en 1982. Il en avait jusqu’alors une idée caricaturale, genre ringard avec des gens en sabots. Il a mordu tout de suite, et a appris très vite à danser. Dans le groupe, il y avait quelqu’un qui faisait une émission de radio et qui m’avait demandé de le rejoindre, au départ pour faire la technique. Cette personne a ensuite laissé cette émission et je me suis occupé de la technique et en plus de l’animation. Depuis 1982, toutes les semaines, je fais cette émission, Fous de Folk.

Yves est aidé de deux chroniqueurs. Thibaud Arcier, qui vient des régions de l’Est, présente chaque mois une région de France. Marie Le Cam, bretonne, est présidente du bagad Kevrenn Alre.

La musique celtique n’est pour autant pas privilégiée : c’est une émission de musique traditionnelle, donc ça peut venir du Centre France ou de n’importe quelle région quand il y a effectivement des choses intéressantes à faire découvrir
au public.

Laissons parler Yves sur l’évolution du folk et sur les retours des auditeurs :

“Musique folk ! Qu’est-ce que ça veut dire déjà, musique folk ? Qu’est-ce que ça peut être une évolution ? En bien ou en mal ! Ça s’est modernisé. Certains groupes amènent des instruments différents qu’on n’avait pas l’habitude d’entendre il y a trente ans. On va dire que ça s’est électrisé. Parfois il m’arrive de passer des extraits musicaux avec des gens qui font des instruments avec des capsules de bière, avec des gobelets. On arrive à faire de la musique traditionnelle avec plein de choses. Tout le monde évolue, tout le temps. Donc, c’est une éternelle question !

Concernant les auditeurs, nous avons d’énormes retours. On a cinq fréquences différentes avec cinq émetteurs différents en Moselle, mais beaucoup de gens écoutent soit par internet, soit en podcast la semaine suivant l’émission. On a beaucoup de retours parce qu’il y a des gens qui écoutent du bout du monde. On a eu des gens qui, heureusement ou malheureusement, ont pu nous faire un petit coucou. Ils étaient militaires et « faisaient la guerre ». Ils ont réussi à capter un signal internet pour écouter l’émission. Ce soir-là, on leur a passé des messages.
On a eu un auditeur qui mettait le réveil et qui écoutait l’émission de Corée du Sud.
Ce sont des gens qui nous envoient des e-mails, des félicitations et qui écoutent l’émission régulièrement. On a de
très bons retours effectivement !

De plus, il n’y a pas que de la musique. Des livres sont désormais présentés avec la collaboration de la Coop Breizh. Mais une fois par mois, on réservera aussi une chronique de livres parce que plein de gens ont des choses à dire, à écrire et à faire partager.”

L’émission est partenaire de beaucoup de festivals parce qu’ils ont la chance d’être à la frontière luxembourgeoise,
allemande et belge et aiment bien se balader sur nombre de festivals.

Enfin, à propos du titre de l’émission : c’est Yves qui l’a choisi “parce qu’on était et on est toujours toute une bande, on est tous des fous et on aime le folk. Au départ, les gens ne comprenaient pas et quand je présentais l’émission, ils pensaient que je parlais de foot et croyaient que je disais « Foot de folk ». C’est je pense un bon nom d’émission !”

Cette présentation est basée sur une interview par Didier Le Goff le 21 juin 2017.
Sites : folk57.com
https://www.facebook.com/folk57