Quelques lignes d’une petite annonce ne suffiraient certes pas à planter le décor d’un projet de chant. Pour favoriser la communication, rien de tel qu’une petite
interview.
M.B.
Q : Comment avez-vous appris à chanter ?
R : Avec mon papa, dans le salon ! Je l’accompagnais tous les samedis à la médiathèque à la recherche de nouveaux artistes et je cherchais des secondes voix quand il chantait, après il y a eu les scouts. Après mes études de traductrice, j’ai décidé d’apprendre à chanter. J’ai vécu à Boston pendant un an en 1993 où j’ai pris mes premiers cours et découvert le folk américain, que j’adorais. J’ai surtout travaillé avec des profs particuliers en Belgique autour de la libération de la voix, j’ai été en France pour la psychophonie pendant quelques années et aux Pays-Bas pour quelques modules d’EVT, qui est une merveille pour comprendre et faire évoluer la technique. L’interprétation, j’ai toujours préféré faire seule et à ma sauce.
Q : Comment avez-vous fait connaissance avec les chants folk/trad européens ?
R : A Boston, j’ai entendu pour la première fois un groupe de musique irlandaise et ça me réjouissait ! Via ma première prof de chant en Belgique, j’ai fait entre autres connaissance du chant gitan des Balkans, puis du groupe Anakrouze, chœur de femmes, chants du monde, que j’ai rejoint pendant quelques années. J’ai beaucoup participé aux cours et stages d’Elly Aerden à Gooik.
Q : Avez-vous participé à d’autres groupes avant Cromlec’h ?
R : Anakrouze et puis quelques projets en tant que choriste (Alexandre Deschamps, Nezrine Efendiyeva, d’autres petits groupes rock par-ci, par-là, mais mon coeur est profondément folk.
Q : Dans Cromlec’h, quel était le répertoire? Et comment vous répartissiez-vous les voix ?
R : Le répertoire était surtout celtique, avec des chansons traditionnelles d’Angleterre, Irlande, ..mais aussi des compos. Nous étions 4 musiciens : guitare, flûte, cornemuse ; guitare, percus ; et 2 chanteuses principales (tantôt l’une, tantôt l’autre en lead ou en chœurs), souvent rejointes à un moment par les 2 voix d’hommes. Les voix principales étaient surtout construites par Pascale (l’autre chanteuse) et moi. Pour les compos on a beaucoup travaillé en impro ensemble.
Q : Si vous chantez des chants traditionnels de différents pays ou régions, essayez-vous d’abord d’en connaître les techniques (ornementations, …), ou décidez-vous d’y mettre avant tout votre personnalité ?
R : J’y mets d’abord qui je suis, après j’essaie de perfectionner en m’inspirant des techniques existantes (comme je peux !)
Q : Quels sont vos souhaits pour un nouveau groupe ?
R : Je cherche un nouveau projet qui plaît à mes oreilles, avec des gens sympas avec qui le contact est fluide au niveau musical et humain. Un projet et une joie à partager. Des niveaux stimulants les uns pour les autres. Mes oreilles aiment le folk celtique d’abord, mais aussi plus largement Européen, Québec, US, Balkans … J’aime chanter les choeurs autant que le lead et j’habite dans la région de Louvain-la-Neuve. Un projet existant recherchant une chanteuse folk est une option. L’autre option est que des musiciens folk attirés par le répertoire celtique me contactent pour former ensemble un nouveau projet : instruments : guitares, percussion,violon, accordéon, flûte …
contact : fabishaw@hotmail.com.
(article paru dans le Canard Folk d’octobre 2021)