L’une des plus grosses organisations de danse, qui organise des cours – surtout de danses de couples et de certaines danses régionales françaises – et des bals à Bruxelles, a été fondée en 2002 par ce Bruxellois né à Anvers aussi à l’aise avec Voltaire qu’avec Vondel, et dont les cours ne servent pas qu’à enseigner des techniques de danse. Nous l’avons interviewé par téléphone le 8 avril dernier.

Marc Bauduin

 

Q : Explique-nous d’abord pourquoi tu as choisi le nom Frisse Folk : un jour, tu avais trop chaud en dansant et tu rêvais de quelque chose de frais ?

R : Non, non (rires). Vers 2002, je donnais cours en amateur, il n’y avait pas encore Facebook et internet, il y avait peu de gens dans le réseau folk, et quand je parlais de danses folk à l’extérieur, les gens pensaient aux danses folkloriques, en costume sur scène. Or, je voulais me distancier de cette image, et j’ai choisi Fris pour la signification « rafraîchissant », c’est un peu la même idée que Trad’Tonic. J’ai cherché un nom qui marchait dans les deux langues, mais je n’ai pas trouvé.

Q : En bref, quel est ton historique en matière de danses folk : tu as commencé à danser quand, quel répertoire, avec quels moniteurs … et pourquoi ?

R : J’ai commencé à l’âge de 11 ans, avec ma tante qui donnait des cours de danses « internationales » pour enfants (surtout d’Israël et des Balkans). J’ai fait ça toute ma jeunesse, c’était un groupe d’amis et c’était super chouette. A 16 ans j’ai intégré le groupe d’adultes, qui faisait du folklore flamand. J’ai fait des spectacles en costume, c’était d’un bon niveau et ça me plaisait bien à l’époque. Les chorégraphies étaient des créations, sur de la musique traditionnelle. Chaque année nous faisions un voyage à l’étranger. C’est ainsi qu’à 17 ans, ma première participation à un festival hors Belgique a été au Brésil.

J’ai fait une licence en langues romanes, et juste après mes études j’ai été à Lisbonne durant un an pour étudier la langue et la culture portugaises. J’ai enseigné à la cantine de l’univ les danses internationales de ma jeunesse, ça marchait très bien. Un jour, on m’a dit « tu devrais aller dans tel café, il y a un bœuf folk chaque mercredi ». J’y ai découvert le milieu folk dans lequel, avec des pas que je connaissais, il y avait une liberté de guider, d’improviser, c’était la danse pour notre plaisir à nous, danseurs, et pas tellement pour le public. Ca m’a beaucoup plu! Puis on m’a parlé d’un festival en France et, à la fin de mon séjour au Portugal, j’ai pris l’avion et un bus et je suis arrivé à Gennetines. Là, je suis tombé dans la marmite et c’était fantastique !

Ensuite je me suis installé à Bruxelles, et j’ai rapidement été en manque de danse. Je me suis dit que je voudrais transmettre les choses magnifiques que j’avais vécues, et j’ai commencé à donner cours au Pianofabriek. D’abord surtout des danses israéliennes et des Balkans, puis j’ai viré assez vite vers le répertoire folk : danses de couples, gigue, etc. A ce moment j’étais encore débutant en folk mais j’avais de bonnes bases techniques. Je suis en partie autodidacte mais j’ai été à des festivals et à des stages en France, ainsi qu’à Borzée. J’ai vite commencé à aimer les danses du sud-ouest, avec Pierre Corbefin, Philippe Marsac et Daniel Detammaecker comme exemples. Ensuite le Centre France, avec les bourrées droites et les bourrées auvergnates. Quand j’enseigne, je fais une différence entre le répertoire européen de danses de couples où je me permets plus de liberté et d’improvisation, et les danses régionales dont je transmets une version proche de la tradition.

Q : As-tu joué de la musique folk ? Quel instrument ?

R : Vers 9-10 ans, mes parents m’ont obligé à suivre 5 ans de solfège et 3 ans de guitare, mais les cours n’étaient pas adaptés aux enfants. Mais ça m’a servi quand même car je danse musicalement, j’écoute intensément la musique quand je danse et j’adapte ma danse à ce que j’entends.

Q : La plupart de tes cours se donnent-ils avec musiciens, ou sur cd ?

R : Rarement avec des musiciens live. ce serait chouette mais il faut qu’il y en ait un bon qui soit disponible, il faut pouvoir le payer, donc ça rendrait les cours plus chers.

J’ai une collection énorme de musique, classée par danse, et je choisis les morceaux en fonction de ce que je veux transmettre. Par exemple dans «Momento Pierrot », une mazurka de Naragonia Quartet, il y a un silence au milieu et à la fin de chaque phrase musicale – une note courte sur le premier temps, silence sur le deuxième et troisième temps. Cela invite à faire un seul pas dans cette mesure au lieu des trois pas qu’on ferait normalement.

Q : Parlons un peu de la créativité en danse, et de la manière dont tu crées des variantes.

Au Kattendijk,avec Julie Gonzales (photo Bram,Deurloo)

R : Alors oui, j’ai créé des variantes mais ça n’arrive jamais que je me lève en disant « aujourd’hui je vais créer des variantes », c’est quelque chose qui vient en dansant. En improvisant, il arrive que des choses ne marchent pas du tout, que d’autres marchent mais sans plus, et que d’autres réussissent bien, au point que je vais essayer de les refaire. Et ainsi j’ai créé beaucoup de variantes, en majorité des variantes rythmiques. Par exemple en scottische et mazurka on peut ralentir, accélérer, ajouter ou enlever des pas, ou introduire des choses plus complexes. Maintenant, je suppose que d’autres, indépendamment de moi, ont aussi créé ces variantes qui sont des manipulations assez évidentes.

Ce que j’ai beaucoup fait ces dernières années, c’est inverser le sens de rotation de la danse de différentes façons et à différentes fréquences – à chaque mesure si on veut . Il y a ainsi des valses à l’endroit et des valses à l’envers, sans que la trajectoire du couple change. Ça marche aussi avec la scottische et la mazurka, même si la piste est pleine.

Q : Et il y a parfois des variantes qui portent un nom, comme la tangurka ?

R : Oui, en fait j’ai suivi des cours de tango, qui m’ont beaucoup apporté en matière d’analyse du mouvement. Le tango est plus complexe que le folk notamment parce qu’il contient une base de mouvements plus large, et certains de ces mouvements peuvent être appliqués à des mazurkas lentes. Mon but n’est pas que tout le monde danse la tangurka, mais c’est intéressant dans les cours parce qu’on travaille une technique assez difficile, c’est un beau challenge pour les danseurs d’un niveau avancé.

J’ai fait une chouette rencontre en France avec une danseuse de tango qui a accepté d’être ma partenaire pour un stage de tangurka, on a développé des choses ensemble et cet été on va donner ensemble un stage en Drôme. J’aime ce genre de collaboration, où les choses se mélangent.

J’ai deux côtés en moi, et je ne voudrais pas qu’on m’associe uniquement à un des deux : un côté trad par lequel j’essaie de transmettre une tradition – comme les danses du sud-ouest et celles du Centre France – et un côté folk avec lequel on recherche plus d’originalité et d’improvisation.

Q : On connaît depuis quelques années le succès des mazurkas « collantes ». Est-ce toi qui as inventé cela ?

R : Non, pas du tout. Il y a beaucoup de gens qui aiment danser des mazurkas lentes, ça permet différentes variantes. Mais je ne suis pas fan de danser «collés». Ma façon de danser, c’est sans contact de la poitrine. Actuellement j’enseigne aussi des mazurkas lentes dans mes cours, simplement parce qu’on les rencontre souvent en bal, mais « lentes » pour moi ne veut pas nécessairement dire « être collés » – ou « algues marines » comme disent certains en pensant à la manière dont les algues flottent dans l’eau ! (rires) Je trouve cette image très parlante. Donc : non, ça ne me correspond pas du tout, je n’ai rien à voir là-dedans !

Q : Parlons un peu de tes cours : quel genre de public as-tu ? Donnes-tu cours en plusieurs langues ?

R : Le public est bien mélangé, et j’en suis heureux. Il y a un peu tous les âges, en gros de 25 à 70 ans avec une majorité entre 35 et 50 ans, mélange de francophones et néerlandophones. J’essaie de donner cours en une seule langue, pour gagner du temps et pour mieux capter l’attention. En pratique, je donne souvent cours en français, mais depuis septembre il y a un groupe en anglais et un en néerlandais. En plus, j’ai lancé un nouveau projet NederDans: des cours de danses de groupe donnés en néerlandais facile, avec un moment convivial pour papoter en néerlandais après le cours.

Q : Frisse Folk est-il spécialisé dans certains répertoires ? Lesquels ? Y a-t-il eu de grosses évolutions en 20 ans ?

Koen & Céline Cellule -copyright Studio Trad

R : Il n’y a pas eu une grosse évolution dans le répertoire, mais la précision et les variations sont devenues plus importantes. Le contenu de base est toujours le même : une bonne partie de danses de couples, un peu de danses régionales du sud-ouest et centre France, et quelques danses de groupe comme des mixers, pour l’ambiance. Mais je me rends compte que les gens viennent aussi pour se faire des amis. On fait d’ailleurs activement l’effort de créer une bonne ambiance de groupe. Le répertoire régional est resté majoritairement français, car je me forme surtout en France, mais il se peut que ce répertoire évolue petit à petit, car j’aurai plus de temps pour me former maintenant: il y a un an j’ai démissionné de mon poste mi-temps de prof de néerlandais pour les sans-emploi.

Q : Donnes-tu cours aussi à l’étranger, par exemple dans des festivals comme Gennetines ?

R : Oui, j’enseigne régulièrement en France, en Italie, en Allemagne, aux Pays bas et au Portugal Les cours dans les festivals sont assez particuliers car leur durée est courte et ils sont généralement gratuits pour les festivaliers, donc il y a beaucoup de monde dans des groupes hétérogènes avec souvent beaucoup de passages, des gens qui arrivent plus tard. Il n’y a généralement pas moyen d’aider les gens individuellement, c’est plutôt pour donner le goût et transmettre des principes de base.

Je préfère les stages intensifs avec 4 ou 5 heures par jour durant au moins deux jours consécutifs, parfois une semaine, comme à l’AKDT. Là, on peut vraiment travailler en profondeur.

Q : Y a-t-il de la place pour les handicapés (mentaux et physiques), en particulier pour les chaises roulantes ?

R : Une association pour handicapés mentaux m’a un jour contacté, et nous avons fait une animation et un bal inclusif avec eux. Donc nous sommes ouverts. Mais organiser des activités régulières serait difficile, bien que certaines choses soient possibles.

Q : Combien de cours organises-tu, avec combien de moniteurs ?

R : Nous sommes deux moniteurs, Valérie et moi. Actuellement Valérie Vanparys donne cours à 3 groupes et moi j’en ai 5 (d’une heure et demie) par semaine, pendant 32 semaines par an. On suit plus ou moins l’horaire des écoles. On ne pourrait pas beaucoup augmenter le nombre de groupes car il faudrait plus de profs, qu’il faudrait former …

Q : Quelle méthode emploies-tu pour noter les descriptions de danses ? N’as-tu pas envie de publier un recueil de danses ?

photo Yannig Van de Wouwer

R : Je note des choses très courtes qui pour moi sont claires, mais que je n’ai pas l’intention de publier. Pour moi la danse ne s’apprend pas dans un bouquin. S’il faut tout noter, comme la tonicité dans le corps, cela devient très complexe. Des vidéos sont plus adaptées pour faciliter l’apprentissage à distance. J’ai donné des stages de danse en ligne pendant le covid : sauts basques, fandangos, la musicalité pour danses de couples, des variations pour rondeaux, et ça marche assez bien. Si des gens veulent apprendre sans pouvoir se déplacer à Bruxelles, il y a moyen d’acheter ces vidéos de cours en ligne.

Q : Parlons un peu des bals. Peux-tu expliquer les dénominations comme, Bal XL practica … ?

R : D’abord Bal XL : Il fallait un nom qui sonne bien dans les deux langues. XL c’est extra large, dans le sens où on fait une initiation et deux groupes. Et ça ne se passe pas à Ixelles, mais à Etterbeek. Souvent quand je prends deux groupes, l’un des deux est plutôt traditionnel, et l’autre est plutôt folk.

Au Pianofabriek (St Gilles) deux fois par an, a lieu « Bal et Basta ! » car il n’y a pas d’initiation.
La practica est un terme emprunté au monde du tango, où ça désigne une soirée pour s’exercer, moins formelle que les vrais bals tango. Nous utilisons ce mot pour les bals avec musique enregistrée, moins coûteux et beaucoup plus légers à organiser. Ca nous permet de proposer plus d’occasions pour danser à notre public. Je m’y éclate en tant que DJ en choisissant des morceaux magnifiques dans différents styles folk et trad. Un autre avantage est la possibilité de privilégier les danses spécifiques apprises aux cours. Il y a un mois environ, nous avons réalisé une vidéo pour expliquer ce qu’est une practica.
Enfin, la Queimada est organisée par Muziekpublique, notre partenaire fidèle depuis 18 ans. Nous assurons l’initiation et aidons à la promotion de ce bal folk avec une petite touche galicienne .

Q : Après ces vingt années d’activité, de quoi es-tu particulièrement heureux ?

R : Ah, j’œuvre pour la rémunération équitable dans le folk, un milieu qui a une forte tradition de bénévolat engagé à tous les niveaux, et de prix d’entrée très bas. Je trouve ça magnifique, mais à côté de ça il faut aussi de la place pour les gens qui ont choisi de faire leur métier de leur talent.
De plus en plus de musiciens se sont professionnalisés et Frisse Folk s’efforce toujours de les rémunérer correctement; de même pour les profs de danse. En expliquant les enjeux pour les professionnels, et en insistant sur leur travail et leurs efforts, souvent invisibles pour le public, j’ai pu créer une conscience à ce sujet auprès de mes élèves.

Cela implique évidemment des prix d’entrée plus élevés que ceux des organisateurs subventionnés et/ou amateurs. Nous donnons la possibilité de choisir un tarif fair trade. Environ 10% des participants décident spontanément de payer plus, afin de mieux rémunérer les personnes qui sont impliquées.

En même temps, Frisse Folk offre toujours des réductions pour les gens qui n’ont pas d’emploi (pas uniquement les chômeurs) car nous ne voulons exclure personne. Il y a également la possibilité de devenir bénévoles pour nous aider dans le bon déroulement de la soirée tout en bénéficiant d’une entrée gratuite.

L’organisateur a un rôle super important dans le système : il essaie d’évaluer tous les risques et les possibilités, il doit fixer le prix d’entrée, il essaie de remplir la salle, il répartit les recettes entre différentes personnes (les musiciens et leurs frais de transport et d’hébergement, le sonorisateur, le prof qui a donné l’initiation, le propriétaire de la salle, la Sabam, éventuellement lui-même en tant qu’organisateur …) Pour moi, ce n’est pas tabou que l’organisateur se paie car il fait un vrai boulot.

Dans le milieu folk, l’organisateur a une position assez faible, puisque le public est habitué à des prix très bas. D’autre part les musiciens (et récemment aussi quelques profs de danse) se sont professionnalisés donc on pense à juste titre que leur salaire doit évoluer en conséquence, leur frais de transport doivent être entièrement remboursés, il faut les nourrir avec un repas chaud, s’ils restent dormir ce ne doit pas être à cinq dans un petit dortoir sur des matelas gonflables …

Ce sont des revendications justes, ils le méritent. Donc les exigences de tout le monde ont augmenté, et l’organisateur doit s’y retrouver.
J’ai organisé plusieurs réunions pour organisateurs à Gennetines et à d’autres festivals internationaux pour qu’on collabore plus, pour qu’on apprenne les uns des autres et pour qu’on communique ensemble sur nos difficultés envers le public. Tout ceci dans le but de fortifier notre position et ainsi assurer le futur des activités folk à long terme.

J’ai aussi réalisé une sorte de charte du bal folk, avec les droits et devoirs non écrits, entre autres afin de faciliter l’intégration des débutants. J’ai mis le texte sur notre site et chaque fois que j’organise un bal, je mentionne clairement le lien vers ce texte sur notre site.

Pour les 20 ans de Frisse Folk, des élèves m’ont offert un livre avec des témoignages personnels d’élèves, d’anciens élèves et de musiciens. Les messages très touchants m’ont fait prendre conscience que nous n’avons pas seulement mis en place une école de danse, mais surtout une communauté de danseurs avec des rencontres magnifiques, des amitiés fortes, des moments de bonheur pur. Plusieurs personnes y ont raconté comment les cours les ont transformés, leur ont donné confiance, et les ont aidés à passer des moments difficiles. Cela m’a rendu très heureux !

Q : Enfin, quels sont tes projets ?

R : Tout d’abord récupérer du covid, retrouver la situation d’avant. Et trouver une nouvelle salle pour remplacer la salle De Maalbeek qui sera en travaux pendant quelques années.

Je voudrais aussi avoir plus de temps pour me former. Je prévois de continuer ce que je fais, mais avec plus de collaborations. Cette année, je vais donner un stage à l’AKDT avec Aurora Cavazzin, une prof de danse folk qui est danseuse contemporaine à la base, et mi-juillet je donne un autre stage intensif avec Laure Fourest, une prof de tango. Je me réjouis déjà !

 

Lignes de conduite et conseils de danse

En voici quelques extraits :
• Nous ne proposons ni conseils, ni explications de danse sauf si ceux-ci sont sollicités
• En cas de collision, nous nous excusons de façon appropriée.
• Pour de nombreuses danses collectives il y a une mise en place et/ou des codes spécifiques. Avant de les rejoindre, nous vérifions donc rapidement si notre participation est souhaitée.
• Nous nous efforçons de danser avec tout le monde.
• Nous n’imposons pas de conversations élaborées pendant que nous dansons, pour privilégier l’écoute musicale et la connexion non verbale.
• Nous ne reprochons pas aux autres de ne pas suivre cette charte. Une telle approche d’agent de police suscite seulement la résistance et ne contribue pas à une ambiance agréable.

Vous trouverez le texte complet ici : frissefolk.be/fr/about/lignes-de-conduite-conseils-de-danse

 

Frisse Folk en quelques chiffres

• Nombre de moniteurs : 2 (Valérie Vanparys et Koen Dhondt)
• Nombre de cours par an : 8 groupes d’1h30 de cours par semaine x 32 semaines par an (en suivant le calendrier des écoles)
• Nombre de participants à un Bal XL : 200 personnes, c’est toujours sold-out donc il faut réserver
• Nombre de bals par an avant le covid : 6 Bal XL, 2 Bal & Basta! Pour les practicas : environ 6 par an avant le covid, maintenant une toutes les 2 ou 3 semaines.
• Nombre de stages intensifs (de week-end ou pour une semaine) par an avant le covid : 15 à 25 (Belgique et étranger)

 

(article paru dans le Canard Folk de mai 2022)