Voici une nouvelle rubrique où nous vous invitons à présenter un instrument particulier (ou tout autre objet relatif à la musique, au chant ou à la danse), en expliquant pourquoi vous pensez qu’il est particulier, en faisant éventuellement appel aux lecteurs pour obtenir des infos ou leur avis ….

Marc Bauduin

 

Nous commençons cette rubrique avec un accordéon diatonique fabriqué à Bruxelles, sans doute vers la fin du 19è, par Jean Solari. On y trouve la courbure du haut de la caisse typique parmi de nombreux accordéons belges. On remarque surtout qu’il est plus haut que d’habitude, que les ornementations de la caisse sont plus fines et plus étendues … et que les touches des deux mains ressemblent furieusement à des claviers de piano !

Enfin, non, pas vraiment … C’est vrai pour la main gauche : les matières, les couleurs et la disposition des touches rendent ce côté identique à un clavier de piano. Mais la main droite !! On y trouve 4 rangées :

– la rangée extérieure formée de 12 touches en ivoire (il en manque une)
– une rangée de 9 touches noires qui ressemblent aux touches noires du piano sans avoir la même fonction; excepté son apparence, c’est une rangée normale de diatonique
– une rangée de 11 touches noires, de même look que la précédente, dont les touches sont situées tout contre celles de la précédente mais à une hauteur différente
– une rangée plus en hauteur, avec 9 petites touches sphériques

Ce n’est pas tout. Au dos de la caisse main gauche, se trouvent bien sûr la barre de soupape mais aussi 12 boutons cylindriques, quasi tous de couleur ivoire sauf deux rouges, le tout sur deux petites rangées.

Le hic, c’est que toutes ces curiosités ne fonctionnent pas, vu que des sommiers ou des plaquettes se sont détachés, au point de gêner le démontage de l’accordéon, qui sonne plus comme un instrument à percussion que comme un accordéon !

Et donc, si quelqu’un possède un accordéon de ce genre, je serais curieux de savoir de quelles tonalités sont les 4 rangs main droite, et à quoi servent les 12 boutons à l’arrière de la main gauche. Je n’y compte pas trop, car Hubert Boone, en voyant cet instrument alors qu’il préparait son livre sur l’accordéon en Belgique, a préféré ne pas l’examiner (il exagérait sans doute un peu …) car, disait-il, il sortait trop de l’ordinaire, c’était peut-être un exemplaire d’exposition.

Donc, si vous pensez avoir des infos : mail info@canardfolk.be ou tél 0474 898 498. Merci d’avance !