Caussin-Macloteus

Né à Villers-Poterie (Gerpinnes) en mai 1938, Albert Caussin a toujours connu des soucis de cécité. Toujours attiré par la nature, il entreprendra des études d’horticulture avec (c’était l’époque !) une orientation « coloniale ».
Il ne quittera jamais la Belgique et deviendra régisseur du domaine de l’ONE à Cortil-Noirmont où il exploitera un gigantesque potager, c’est là qu’il rencontrera Frieda qui était éducatrice. Autodidacte de la guitare et de la flûte à bec, il pratiquera le chant et la danse dans ses fonctions d’animateur du mouvement de jeunesse « Les cadets de la croix rouge » qui resteront une éternelle référence pour lui.
Bien avant « la mode », il pratiquera l’agriculture biologique, la biodynamie, la permaculture à la recherche d’aliments sains, sans pesticides… Il sera durant de nombreuses années correspondant pour la revue de l’association «Nature et Progrès». Très tôt, il sera un adepte de l’homéopathie ayant toujours avec lui la petite granule miracle qui pourra débarrasser quelqu’un de ses maux…
Dans les années 70 Albert et Frieda découvriront les stages de l’Académie d’Eté à Neufchâteau, toujours en danses pour Frieda, en vielle à roue puis en cornemuse pour Albert.
En 1976, il participera à la fondation du groupe « Les Macloteus ».
Il partagera son plaisir de la musique traditionnelle avec de nombreux musiciens dans différents projets éphémères mais jusqu’au bout, même ne pouvant plus jouer lui-même, il restera un auditeur fidèle et passionné par ce style musical, sa référence étant spotify 🙂
Albert et Frieda animeront pendant de nombreuses années des ateliers de danses «premiers pas», «initiation au bal folk» pour le plus grand bonheur des stagiaires notamment lors des stages organisés à Borzée.
Cet homme de grande stature, plein d’humour et de gentillesse, un peu caché derrière ses énormes lunettes, laissera d’excellents souvenirs à tous ceux qui l’on rencontré, comme le fait de jouer de la flûte à bec en gardant une pipe allumée en bouche, avoir une vielle à roue saupoudrée de tabac et de cendres de pipe…toujours de bon conseil pour les musiciens et les danseurs, il partagera ses connaissances et son plaisir avec une grande simplicité et un bon sens qui l’ont toujours caractérisé.
Il nous a quittés le 20 novembre 2023.

André Deru

(article paru dans le Canard Folk de février 2024)