Gand (photo Bert Desmedt)

Cette formule importée d’Italie et entretemps présente dans quasi toute l’Europe, en est à sa sixième saison en Belgique, avec déjà une quarantaine d’événements.

L’appel a lieu peu avant l’événement, et uniquement par internet. On peut donc le voir comme une sorte de flashmob. Il a lieu chaque fois à un autre endroit.

D’habitude, de 50 à 100 danseurs viennent, parfois plus. On danse sur la base d’une playlist, mais il y a souvent aussi des jammers (qui forment d’abord un groupe). C’est vrai que cette fois-ci (ndlr : pour la clandestina du 14/4) ce n’était pas annoncé, mais les musiciens sont bienvenus pour jammer. Et on ne joue certes pas uniquement des mazurkas, mais tout le répertoire populaire des bals folk, avec il est vrai un accent sur les danses de couples.

Rome

Pour plus d’infos (ndlr : plutôt rares, excepté beaucoup de jolies photos), voyez sur Facebook “Mazurka Clandestina” et “Ma Zurka gaat kaatsen”.

C’est Edwin Van Troostenberghe, un des organisateurs, qui nous a fourni les explications ci-dessus après nous avoir demandé d’annoncer la Clandestina dans l’agenda du Canard Folk. Nous étions en effet perplexes en ne voyant aucun musicien sur les nombreuses photos. En fait, il est arrivé qu’un violoneux francophone, enthousiasmé par le concept mais pas au courant du mode opératoire, se retrouve seul musicien sur place ! Situation inconfortable … il est préférable pour les musiciens de s’annoncer d’avance.

Vous trouverez sur Facebook une série de groupes se réclamant de la mazurka “klandestina” (avec un “k”) : à Rome, Venise, Strasbourg, Milan (où un guide touristique conseille d’y aller danser gratuitement jusqu’à 4h du matin), Florence, Naples, Dublin, Padoue, … et même à Liège, ce dernier créé en mai 2017 par Nico Fa. Quoi d’étonnant finalement, puisqu’il s’agit du plaisir d’avoir un bal en rue, quasiment improvisé ?

Evidemment, la multiplication des groupes et la brièveté du délai d’annonce complique un peu la tâche des danseurs intéressés et de ceux qui veulent les informer. On peut être tenté de ne “suivre” que le groupe le plus proche de chez soi. Par ailleurs, on peut se demander dans quelle mesure le développement des jams dans des cafés et à la fin des concerts et bals “officiels” va concurrencer les klandestinas. Ce sera peut-être du pur pragmatisme : les jams à l’intérieur par mauvais temps, les klandestinas dehors à la belle saison !

Marc Bauduin