Trad Machine

Une technique bluffante au service d’une formation en ligne

 

Ou comment apprendre chez soi des airs trad joués par Benjamin Macke (accordéon diatonique), Birgit Bornauw (cornemuse 16 pouces), Gabriel Lenoir (violon) et Aurélien Tanghe (deux sortes de guitares : accordages standard et DADGAD).

Le projet se veut un complément des stages que les musiciens donnent régulièrement. Il propose des airs du répertoire de jeu d’ensemble utilisables en diverses circonstances, dont le bal.

Comment ça marche ?

Vous choisissez un des cinq morceaux disponibles gratuitement (ce qui ne vous empêche pas de faire un don – voir plus loin) : une scottish de Christophe Declercq, la “Wals voor Polle” de Wim Poesen, une marche norvégienne, la “Bourrée du merle” auvergnate (en Sol majeur et Sol mineur) et “Jolie Fille”, un traditionnel flamand en Sol majeur et Sol mineur, le plus complexe des cinq. La Trad Machine s’adresse donc à des musiciens de différents niveaux.

Vous choisissez ensuite soit “groupe interactif”, soit “instrument seul”, soit “partition” (en pdf).

Dans le cas de “partition”, il faut encore choisir l’instrument. La partition qui apparait à l’écran (et qu’on peut imprimer et télécharger) comporte deux portées : l’une en clé de Sol, l’autre en clé de Fa, comme pour un piano. Dans le cas de l’accordéon diatonique, cette notation est moins facile à lire que les habituelles lettres de basses et d’accords, mais on s’y habitue assez vite, seul le morceau le plus compliqué “Jolie Fille” est ardu de ce point de vue. “Le plus efficace est encore d’utiliser ses oreilles” Remarquons que les partitions d’autres instruments peuvent aussi comporter une clé de Fa. Enfin, ceux qui ont choisi la guitare peuvent voir la composition des accords.

Bluffant : le “groupe interactif”.

Au départ, les quatre musiciens jouent ensemble sur le podium. Vous cliquez sur l’un d’eux : il disparaît, sa chaise est vide et on ne l’entend plus non plus ! Cliquez sur un autre, il disparaît à son tour et vous voilà avec un duo sur scène. En poursuivant ce jeu, on arrive donc à mieux cerner la contribution de chaque musicien durant chaque phase du morceau.

Bluffant aussi : “instrument seul”


Bien sûr, le résultat est qu’un seul musicien apparaît (sans sa tête) et joue. Mais vous pouvez aussi, pendant qu’il continue à jouer, le ralentir puis l’accélérer, ou réduire au silence les autres instruments puis les faire revenir.

Et c’est gratuit, tout ça ?

En fait, le système vous pousse à faire un don unique d’un montant absolument libre, mais cela reste facultatif. Cependant, mettre au point un tel système coûte cher, et la suite du cours ne devrait voir le jour que si les dons parviennent à amortir les frais déjà encourus, soit environ 6.000 euros. “C’est clairement un gros pari, un peu téméraire. Mais nous sommes tous les 4 des passeurs militants des musiques trads et essayons par ce projet de combler un manque constaté sur le terrain.” (Benjamin Macke)

Reste qu’un peu de pub ne ferait pas de tort pour mieux faire connaître ce projet. Si vous cherchez “Trad machine” sur Google, vous arrivez dans le domaine du commerce avec un tas de “trade machine”. Et sur le site macke-bornauw.com, à l’heure d’écrire ces lignes, on ne trouve nulle mention de cette belle machine trad … Folk et marketing ne sont pourtant pas forcément incompatibles.

Allez donc voir sur trad-machine.com

Marc Bauduin