Ce manuscrit fort de quelque 110 pages a été retrouvé dans les archives de la ville de Namur. Il fut, pour son malheur, remis aux Archives de l’Etat de la même ville pour conservation et sauvegarde. Après avoir été confié à diverses personnes « pour analyse » il disparut de la circulation et, malgré de nombreuses recherches aux Archives, il ne fut pas possible de mettre la main dessus (1). Heureusement de nombreuses copies de bonne qualité ont été tirées à l’époque, si bien que tout le monde le possède sauf les Archives. C’est en fait la meilleure chose qui puisse arriver à un manuscrit. Ainsi au moins, l’on ne vous cherchera pas misère si vous en jouez.
Le manuscrit est daté de 1778 et comporte quelque 22 pièces titrées à la mode des contredanses comme « La marche des filles de Paris » et 23 désignant la danse, surtout des menuets et des marches.
Ainsi que les autres manuscrits retrouvés, le document a été employé comme méthode de violon. Les premières pièces sont d’une forme très simple mais mélodieuse. Il faut noter la présence de nombreuses formules rythmiques qui ne sont pas sans rappeler l’Autriche. Il serait intéressant de faire sonner ces marches par une kapelle de cuivres doux.
Il faut aussi signaler la présence de quelques pièces reprises dans le Houssa et particulièrement un menuet qui a servi à confectionner la couverture du manuscrit ardennais. Comme exemple voici La Rosière, pièce de la page 91.
(1) Depuis la rédaction de cet article, le manuscrit a heureusement été retrouvé dans les archives de la Ville de Namur.