1958 groupe De Lange Wapper. A cette époque le groupe de danses anversois n’était pas connu dans la partie francophone. C’est grâce aux nombreuses participations ultérieures de Renaat Van Craenenbroeck (interview CF 22; sa présentation de la danse des épées dans CF 27; décédé en 2001 en Croatie CF 207) comme moniteur dans des stages de danses wallons (Neuchâteau, Borzée), où il attira un énorme capital de sympathie, que les danseurs d’épées accrurent leur renommée.
1958 Fédération Wallonne des Groupements de Danses Populaires, qui allait se faire connaître sous l’abréviation DaPo (le nom DaPo est emprunté au mouvement ajiste, qui l’utilisait depuis quelques années déjà). Voulant s’ouvrir également aux groupes de musique, elle s’appelle actuellement Fédération Wallonne des Groupements de Danses et de Musiques Populaires (FWGDMP). En 1957, la commune de Woluwé-St-Lambert invita des groupes de danses à une manifestation : il y eut une majorité de groupes néerlandophones, et seulement 2 francophones : Farandole (créé en 1956 à Joli-Bois notamment par Bob Vandervorst) et YWCA ... d’où la nécessité de regrouper les francophones. Un manifeste fut lancé par Roger Depage (joueur d’harmonica, enseignait à YWCA et avait été formé à la Volksdanscentrale voor Vlaanderen), à l’instigation d’André Delers : 16 groupes de Bruxelles et de Wallonie se rassemblèrent. La fédération se fait asbl en mars 1959, et se subdivise en 5 régionales en 1975 (Brabant, Hainaut, Liège, Luxembourg, Namur). http://dapo.apinc.org (CF 3)
1958 Fédération des Groupes Folkloriques Wallons (devenue asbl en 1959), à l’initiative de la Commission Royale Belge de Folklore. Il s’agit bien de folklore en général, et de la manière la plus sérieuse qui soit. Ainsi, à côté d’une petite dizaine de groupes de danses wallonnes dont le jeu et les costumes sont scrupuleusement jugés, on trouve actuellement des sections de groupes traditionnels, de groupes d’inspiration folklorique ou historique, de groupements et sociétés d’expression musicale ou vocale, et de fêtes et jeux populaires. On y a aussi trouvé une section de confréries de gastronomie wallonne traditionnelle (www.fgfw.be). (CF 4)
1959 Publication "Les recherches de folklore wallon - l'époque des pré-folkloristes" par Elisée Legros (éd. de la revue La Vie Wallonne, Liège). Voir couverture.
1960 Enregistrement du disque “ Danses de Belgique n°2 : Wallonie ” pour Unidisc (France) (33 tours EX 33 151 M). C’est Marcel Hicter qui en fait la présentation et qui suggère le nom “ Les Mineus d’Aredje ” pour l’orchestre de studio qui le réalise. Les danses proviennent du recueil de Suzanne Goffin “ Danses Ardennaises ” (1947), une des seules sources accessibles à l’époque, répandu dans les milieux enseignants.
1960 Publication “Le recueil de danses manuscrit d’un ménétrier ardennais” (Annales de l'institut archéologique du Luxembourg, éd. Fasbender, Arlon) par Rose Thisse-Derouette (Prix de Rome), étude sur le manuscrit du violoneux Jean-Guillaume Houssa. Voir couverture et table des matières.
1960 Publication "Nos vieux joueurs de danse ardennais - rétrospective d'une profession aujourd'hui disparue : li mèstré" par Rose Thisse-Derouette dans le Guetteur Wallon n°3 (Namur). Voir couverture.
1961 Publication des Chansons Populaires de l'Ardenne septentrionale (commission royale de folklore, éd.Schott). Chansons recueillies par Edouard Senny et commentées par Roger Pinon.
1961 Publication "Les recherches de folklore wallon - l'époque des tentatives d'organisation" par Elisée Legros (éd. de la revue La Vie Wallonne, Liège). Voir couverture.
1962 début de la parution des dix fascicules “Danses populaires de Wallonie recueillies et harmonisées par Rose Thisse-Derouette” (fiches techniques des chorégraphies par Jenny Falize à partir du n°7). Bien que critiquées pour n’avoir pas fait de nette distinction entre le matériau traditionnel et certaines modifications qui y ont été apportées, ces fiches ont eu le grand mérite de diffuser des musiques et des danses wallonnes. Jenny Falize publiera en outre toute une série de recueils à la Dapo Liège, notamment la série "Bals wallons" (à Habiémont, à Bastogne, à Heyd), "Danses populaires de Wallonie et animation" (1979), "Contredanses en Wallonie" (1980), etc. (rencontre avec J.Falize : CF 13) (CF 58 : hommage de J.Falize à R.Thisse-Derouette) Voir le texte de présentation de la série.
1962 La Plovinète, groupe de danses wallonnes à Marche-en-Famenne, avec musiciens (accordéon, trompette, clarinette, saxophone). Notamment musiques du compositeur local Julien Moiny.
1965 Publication des Chansons Populaires de la Flandre Wallonne (commission royale de folklore). Chansons recueillies par Léon Maes et Maurice Vaisière, commentées par Roger Pinon.
1965 Publication du volume 2 de la collection "Contributions au Renouveau du Folklore en Wallonie" par la Commission Royale Belge de Folklore, section wallonne. Il s'agit des actes de deux journées d'étude : "La Danse Folklorique et le Renouveau de la Danse Populaire" (2ème festival du folklore de Marche-en-Famenne, 1963) et "Le Folklore Musical au Service de la Renaissance Régionale" (3ème festival du folklore de Marche-en-Famenne, 1964).
1965 - 1973 groupe Périnitza, qui donnera plus tard naissance à Lu Gaw. Danses et chants de Transylvanie, Monténie, Maramurès, Slovaquie, Bohème.
1966 deux premiers LP de Wannes Van de Velde et son groupe plus, en invité, Claude Flagel. Ce dernier participera à de nombreux concerts avec Wannes.
1966 A la demande de Marcel Hicter (SNJ), Claude Flagel édite un disque 33 tours “ Danses à travers le Monde ” pour illustrer le premier fichier de danse publié par le ministère. En 1969, Hicter lui suggère, pour plus de souplesse, de devenir éditeur : ce sont les débuts de Fonti Musicali, avec la parution des doubles 45 tours “Danse autour du monde”. Vingt et un numéros paraissent dans cette série entre 1971 et 1986, classés par type d’utilisateur (et non par région). Ces disques ne sont pas dans le circuit commercial, ils sont distribués via le service des ventes du ministère et, en France, la Ligue Française de l’Enseignement.
1967 les Rigodons (qui vont donner naissance à Trivelin) (prov.Luxembourg) : 25 danseurs et 5 musiciens… Répertoire surtout ardennais et danses bourgeoises du 18ème siècle. Détails
1967 Disque Danses populaires de Wallonie (Olympia CS EP01), réalisation du Commissariat aux Sports et aux Loisirs, Université Libre de Bruxelles.
1967 LP “Etnische Muziek in België - Musique Ethnique en Belgique” réalisé par Hendrik Daems, produit par la BRT. Disque de collectage de chants, qui constate que des anciennes coutumes sont encore vivantes en Flandre et en Wallonie. Comme airs wallons, on trouve : une marche-procession militaire de Gerpinnes, la ballade de Jean Renaud, des crécelles à Houffalize, les Gilles de Binche, une ballade "Germaine de la Germaine" et un cramignon liégeois (que Françoise Lempereur, dans son mémoire de 1973, déclare non folklorique). Voici ce que le livre “il y a Folklore et Folklore” en dit en 1977. Voir la pochette du disque. Voir des extraits du livret.
1967 asbl Swing Partners (Bruxelles), organisatrice de nombreuses activités : groupe de musique et danse folk avec ateliers hebdomadaires de 1967 à 1991; "barnas" mensuelles depuis 1967; bals, stages (en Belgique, France, Angleterre, etc); groupes de Morris & Sword dances (Uccle Morris Men, Pilori Morris Men, team de Rapper dances ...) Détails
67-68 l’Académie Internationale d’Eté de Wallonie (à St Hubert) s’ouvre à la danse populaire (à Neufchâteau). Ce n’est qu’en 1970 qu’il y aura des cours d’instruments traditionnels. (CF 41)
1968 De Vlier à Nederokkerzeel. A une date indéterminée : LP “Volksmuziek uit het Hertogdom Brabant - Chansons et danses populaires du folklore flamand brabançon” (Alpha 5002, la pochette est francophone d’un côté et néerlandophone de l’autre), avec les musiciens suivants : Hubert Boone (cornemuse, violon), Godelieve Boone (accordéon, épinette, chant), Gabriel Boone (flûte), Henri Boone (violon, accordéon diatonique Meulemans), Marcel Boone (clarinette), Chris Sevenants (pinet), Jos Van der Staey (tambour), Jos Marien (cornet, rommelpot), André Devroey (chant, rommelpot), Gerrit Grootaerts (chant), André Peremans (épinette). A une date indéterminée aussi, il publie le LP “Musique Folklorique Flamande du Duché de Brabant” (Alpha 5004 F). La composition du groupe en 1974 est : Hubert Boone (cornemuse, violon), Godelieve Boone (vielle), Gaby Boone (cornemuse), Henri Boone (violon), Rita Mosselmans (vielle), Piet Sercu (cornemuse, vielle) et Egide Vissenaekens (contrebasse). Le groupe participe en 1974 au double LP “Draailier- en doedelzakmuziek uit Europa” (Alpha 5016-17, publié à l’occasion de la réunion européenne de vielles et de cornemuses à Nederokkerzeel). Le groupe assure une véritable fonction dans son village, au point qu’il ne se produit pas en dehors de sa région. Il organise un spectacle annuel à Nederokkerzeel avec chaque fois un autre orchestre ou un autre groupe de danses. En 1968, c’était avec Wannes Van de Velde et son groupe.
1968 Herman Dewit, sa femme Rosita Tahon, Oswald Tahon et Frans Lots, actifs dans le groupe de danses Vreugd, forment le groupe flamand ‘t Kliekske, initialement popularisé grâce notamment à Radio Amsterdam, et qui aujourd’hui est de loin le plus connu en Flandre, avec une énorme discographie. En 2004, il est formé de : Rosita Tahon (chant, violon, épinette, percussions, vielle, accordéon), Oswald Tahon (chant, flûtes, cornemuse, clarinette, chalumeau), Wilfrid Moonen (accordéons, harmonica, luth, guitare, basse, chant, épinette) et Herman Dewit (chant, cornemuse, vielle, flûtes, épinette, guimbarde). Herman Dewit n’est pas que cornemuseux dans le groupe, il est aussi facteur de cornemuses. Autour du groupe à l’impressionnante discographie gravitent une série d’initiatives telles que les stages de Galmaarden (actuellement à Gooik), le musée d’instruments de musique de Gooik (la collection d’Herman Dewit), les rencontres de Pentecôte (Pinksterfeesten), des festivals. Des ateliers de Galmaarden est sorti en 1985 un LP “Volsmuziek” (René Gailly 3985 006) avec Brabants Volksorkest, Water en Wijn, Jan Smed, Zakdoek, ‘t Kliekske, Kadril, Lido, Faro et Forsondet. www.tkliekske.be .
1968 disque “Bal à Habiémont” et LP “Danses populaires de Wallonie” (arrangements Thisse-Derouette) avec fiches de danses J.Falize; un 2e LP paraîtra en 78
1969 fondation par Eric Limet de l’asbl Mains-Unies (Bruxelles), qui a notamment comme activité les camps folk d’été appelés Vilarets. “En 1968, un groupe de personnes s’est mis à rêver d’autre chose. L’été 1969, une soixantaine de personnes sont alors parties ensemble pendant les vacances. Le 1er novembre 1969, l’ASBL était constituée. Puis les amis des amis sont venus.” Eric Limet, musicien, danseur et animateur, a longtemps été la figure de proue de Mains-Unies www.mainsunies.be Détails
1969 (octobre) Jan Smed avec Wim Bosmans (flûte traversière, flûte à bec, fifre), Luc Bosmans, Charly Vandenputte (contrebasse, tambour), Francis Marrant (accordéon diatonique, second violon), Marie-Thérèse Marrant. Créé à Woluwé-St-Lambert, le groupe a déménagé dans la région de Boortmeerbeek. En 2004, il est formé de : Wim Bosmans (flûte traversière, flûte à bec, fifre), Ritteke Demeulenaere (épinette, percussions), Ivo Lemahieu (violon, cornemuse), Francis Marrant (accordéon diatonique, second violon) et Charlie Vandeputte (contrebasse, tambour). Il joue principalement de la musique de danse du moyen Brabant et de la Campine anversoise, tirée de vieux manuscrits mais aussi de son propre collectage. Prestations : bals, concerts, banquets, animation de rue. (CF 23 ; fête des 30 ans dans CF 185). Voir photo et discographie détaillée.
1969 Maurice Le Gaulois, de son vrai nom Maurice Séré, Français établi en Belgique (Bruxelles), débute comme accordéoniste - chanteur. En 1986 : Le charme discret du dernier jazz musette - homme orchestre ; idem + Jojo, mannequin batteur bavard en 1994. Discographie : 2 disques 45 tours, 4 disques 33 tours parus entre 1969 et 1985 (épuisés). Un cd “Le Musette dans tous ses états” (ARN64366, 1996). Répertoire : chansons françaises, accordéon musette, Paris des années 1920-1950, compositions récentes "dans le style".
1969 Rum (Paul Rans (chant, guitare, luth, sacqueboute), Wiet Van de Leest (violon, guitare ténor, banjo, chant) et Dirk Lambrechts (guitare) ont formé le groupe Rum. Ensuite Paul et Wiet ont travaillé à deux, mais peu après ils refait un trio avec Dirk Van Esbroeck (chant, guitare, mandoline, hautbois). Pendant une période de dix ans ils ont enregistré plusieurs disques (le premier en 72, le troisième en 75, ...) avec leur formule de folk flamand qu’ils ont réussi à mettre à la mode, non seulement en Flandre, mais aussi en Wallonie, France, Suisse, Allemagne, Grande-Bretagne et Irlande où ils tournaient régulièrement pendant les années 70. Rum chantait et jouait un répertoire plutôt traditionnel, mais arrangé dans un style contemporain et innovateur à l’époque, un style qui leur a apporté énormément de succès. Aujourd’hui beaucoup de gens en ont encore toujours de très bons souvenirs et on parle souvent du groupe “légendaire” Rum. Rum a suspendu ses activités vers fin 75 pendant environ deux ans. Après 1978 le groupe a continué sans Paul Rans, mais avec Juan Masondo (guitare, flûte, chant) et Vera Coomans (chant). Wiet Van de Leest et Vera Coomans ont ensuite quitté pour former Madou. Dirk et Juan ont relancé un nouveau Rum qui s’est encore produit pendant plusieurs années à partir de 1979 avec Dirk Van Esbroek (chant, guitare, hautbois), Juan Masondo (guitaire, bouzouki, requinto), Frakke Arn (guitare basse, tuba et trombone) et Jean-Pierre Van Hees (cornemuse et flûtes). Le groupe a alors enregistré deux 33t ("Gelukkig ma non troppo" et "Flandria Tropical"). Le dernier, paru en 1982, où la musique traditionnelle mêlée d'influences diverses (tango, musette, latin, balkan) sert de suport à des poèmes contemporains est considéré comme le premier album de folk métissé. Rum a continué à se produire avec cette formation jusqu'en 1986, année de la dissolution du groupe. Voir photo.
1969 Baden Skiffle : de jeunes namurois, dont Philippe Colas, qui fréquentent un mouvement de jeunesse, se réunissent pour chanter. Le nom vient du Skiffle Group d'Hugues Aufray, et de Baden-Powell. Répertoire country et folk avec violon, flûte, guitare, etc. Le contact était Benoit Druet. A une époque indéterminée, la composition était : Michel Despontin (guitare, cithare), Jacques Félix (banjo, harmonica), Michel Gossens (guitare basse), Jean-Pol Simon (chant, percussions), Michel Triboulet (violon, mandoline) et Bernard Tuiry (percussions, contrebasse). En 1979 ou 1980, le groupe enregistre un disque. Depuis sa dissolution, le groupe se reforme tous les cinq ans. Voir photo en 1995.
1969 (ou fin des années 60) Les Frères De Smaele, duo de musique folklorique américaine basé à Hornu. Instrumentaux et vocaux dans le style old time, bluegrass et ragtime. René De Smaele (guitare) et Gérard De Smaele (banjo). LP "Forgotten Soldier Boy" en 1979. Le duo se termine en 1988. Gérard De Smaele, spécialiste reconnu du banjo à 5 cordes, sortira plusieurs cd en autoproduction : "Back Door" (2001), "Sally Ann" (avec Joel Bailes, 2002) et "Cornfields" (2003). Il est l'auteur de plusieurs publications sur le banjo et a joué un rôle très actif dans l'exposition que le MIM a consacrée à cet instrument d'octobre 2003 à mars 2004. Voir photos. Voir détails. Voir l'interview de Gérard De Smaele parue en octobre 2010 (format pdf).